Skateboard

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La planche à roulette, ou skateboard, est composée d'un plateau sous lequel sont fixés deux essieux (dits aussi trucks) permettant de maintenir sur chacun d'eux deux roues. Elle peut servir à se déplacer, mais surtout à réaliser des figures (tricks) de toutes sortes, en environnement urbain (appelé street) ou dans des parcs spécialisés, les skateparks. Le pratiquant de ces disciplines est dénommé skateur (ou skater du terme anglais).
Vers
1988, le skateboard revient une nouvelle fois à la mode. La discipline s'étant un peu essoufflée, l'innovation, facteur très important, est plus que jamais à l'ordre du jour. Des stars tels que Natas Kaupas ou Mark Gonzales voient très loin : les mains courantes, les rails, etc. Ils poussent leurs boards dans une nouvelle direction, plus folle. La pratique reste essentiellement urbaine, mais cette fois les skateurs utilisent au maximum la configuration de la ville. Si cette époque fait l'apanage de l'utilisation des rails (voir plus bas), la nouvelle génération de la fin des années 1980 montre également son niveau sur des gaps : des sauts d'espaces, de marches, etc.

Parallèlement, la pratique sur des rampes a de plus en plus de succès, devenant très vite à la mode.

Apparaissent Mike Carroll, Colin McKay, Salman Agah, des skateurs aujourd'hui moins médiatisés que des skateurs comme Tony Hawk, mais toujours en activité.

Entre 1992 et 1995, le skate met l'accent sur la technique, abandonnant quelque peu le côté esthétique. Cette époque verra l'émergence de centaines de nouveaux tricks : des flips (voir tricks), se créent et s'améliorent, on invente le switch (le fait de pratiquer avec la jambe opposée à celle d'appel, à l'envers en quelque sorte).

Rodney Mullen est sans doute celui à l'origine du skate moderne, c'est lui qui a inventé le kickflip, et une 20aines d'autres figures, on lui doit beaucoup pour tout ce qu'il a fait dans le skate.

L'apparence du skateboard a elle aussi évolué. Celui-ci présente dorénavant des roues minuscules et des planches dites « allumettes ». D'un autre côté, peut-être dans une recherche implicite d'unité, les skateurs commencent à adopter un style propre, plus ou moins inspiré de la mode des surfeurs. Cette époque est appelée big pants, small wheels (« grands pantalons, petites roues »).

Après ces quelques années passées à parfaire leurs tricks (figures), les skateurs — imitant des stars comme Pépé Martinez— reviennent à leurs premières amours, s'emparant plus que jamais de la rue. Une nouvelle fois, les gros gaps et les handrails sont mis à l'honneur, couplés cette fois-ci à la toute nouvelle technique.

Si la rampe, très à la mode dans les années 1980, semble se marginaliser au début des années 1990, celle-ci voit finalement se dessiner un ciel radieux. C'est l'époque, de Danny Way (considéré par certains comme le « plus grand ramprider de l'Histoire » ou encore le « maître de la vert' »), mais aussi de Rune Glifberg, Bucky Lasek, Tony Hawk, John Cardiel, Tony Trujillo, des célébrités ayant donné le goût de la « courbe » à des centaines de skateurs.

L'année 1998 verra le début du festival Jamie Thomas —du nom de son créateur, un skateur qui créa également la marque Zero Skateboards- toujours en vogue aujourd'hui.
Cette époque marquera également le début de la fin pour la multinationale du skateboard, « Powell Peralta ».

À partir de cette époque, et aujourd'hui encore, plusieurs styles différents se sont dégagés : skateurs techniques, fonceurs, etc. Aujourd'hui, la question qui se pose est de savoir ce qui compte le plus dans la discipline : le style ou la performance ? Cette question est encore moins évidente qu'il n'y paraît. En effet, si certains considèrent la pratique technique comme peu esthétique, d'autres au contraire ne peuvent concevoir technique et style séparément. Heureusement, aujourd'hui, cette question est plus source de diversification que de discorde.

Pour le moment, le skate, récupéré par la publicité et la mode pour son image « rebelle », se voit surexposé. Mais il est difficile de prévoir l'avenir. Le skateboard retombera-t-il dans l'oubli, ou, au contraire, prendra-t-il tellement d'importance qu'il en deviendra un jour un sport comme un autre ? Est-il envisageable qu'on aille un jour au skatepark comme au stade, pour s'entraîner ?

Sport ou art

 

Le skateboard est-il un sport ou un art ? La question se pose dès que l'on désire aborder le style et la philosophie de la discipline. Un sport est une discipline mettant l'accent sur la performance, tandis qu'un art vise à atteindre un idéal esthétique, par une technique, un style propre. En tant qu'art, le skateboard se rapprocherait de la danse, en ce que la recherche de beauté se fasse à travers le mouvement.

Les systèmes d'évaluation des skateurs lors des compétitions montre l'ambivalence de la discipline. Ainsi, à l'issue de son run (passage, prestation), le skateboarder sera jugé non seulement sur la technique et la performance, mais aussi sur la créativité et le style (l'esthétisme). Limité en temps, un run peut être comparé à un programme de patinage artistique, avec toutefois des règles moins strictes et l'absence de dichotomie entre programme libre et programme imposé.

Si la plupart des adeptes de skate ne considèrent pas leur discipline comme un sport à part entière — d'où les nombreuses critiques vis-à-vis de Chad Muska, qui semble ne rechercher que la hauteur et la difficulté — Deux voies parallèles se dessinent donc. Si le skateboard ne saurait devenir un sport à 100% — tous les aspects de la discipline n'étant pas quantifiable en termes de performance — la pratique de la discipline comme objet esthétique visuel (en photographie notamment) se répand. Et nous avons aussi parmi les plus créatifs : Rodney Mullen, Danny Gonzales, Rune Glifberg, Bucky Lasek, Tony Hawk, Deedee, Biggiz, Zeymou, Tazir John Cardiel, Tony Trujillo, des célébrités ayant donné le goût de la « courbe » à des centaines de skateurs.

Le style skateur

La récupération par les médias de l'image de la planche à roulettes et la profusion des marques de skate (Black label, Blind, DC Shoes, DVS, Element, éS, etnies, Flip, Girl, Globe, Independent, Matix, Osiris, Spitfire, Venture, Volcom, WESC, World Industries, Zero, circle, Cliché,Emerica,Blend Matoël et tant d'autres) a également fait du « style skateur » une mode à part entière. En effet, les habitudes stylistiques des adeptes, issues des cultures populaire californienne et urbaine américaine, se voient reproduites par une multitude de jeunes, la plupart n'étant même pas intéressés par la pratique du skate. Cette nouvelle génération est vue d'un drôle d'œil par certains « véritables » skateurs, qui les qualifient alors de « frimeurs » (« poseurs » ou « pseudos »). Ce style s'étant développé en mode, l'attirail vestimentaire des skateurs coûte cher, ce qui mène quelquefois à des situations où seuls les « poseurs » portent réellement des habits de skate, tandis que les pratiquants n'en voient pas forcément l'intérêt. Mais il ne faut pas voir là-derrière une imitation désœuvrée ou une reproduction ridicule. La récupération de cette mode est une façon de montrer son adhésion à une philosophie, plus encore qu'à une discipline en soi. L'esprit du skateboard a donc beaucoup inspiré la nouvelle génération, devenant un phénomène de société, et une référence parmi les jeunes.

Concrètement, et depuis une dizaine d'années, le style skateur est caractérisé par des vêtements amples. La préférence est ainsi donnée aux t-shirts longs et aux pantalons « baggy » (descendant sous les fesses et laissant apparaître le caleçon), style que l'on qualifiera de "Big pants, small wheels" (littéralement grands pantalons, et petites roues). Les chaussures de skate, quant à elle, sont très particulières. Conçues pour tenir au mieux sur un skateboard et s'abîmer le moins possible, elles sont grosses et munies de lacets épais. Toutefois, les marques de chaussures de skate font aujourd'hui des modèles plus discrets ou plus classiques, symptomatiques de l'adoption du style skateur par des gens ne pratiquant pas. Toutefois les pantalons serrés (slim fit) reviennent à la mode ainsi que les blousons en cuir. Les skateurs comme Corey Duffel, Jim Greco, Dustin Dollin, Andrew Reynolds et Erik Ellington en donnent l'exemple, aussi considérés comme piss drunk (PD), littéralement bourré à se pisser dessus.

L'amalgame est souvent fait et on regroupe alors tous les styles "underground" sous l'appellation "skateur".

La musique

D'un point de vue musical, il n'est pas possible de stéréotyper l'univers du skateboard. Si certains prétendront que les skateurs apprécient surtout les musiques de la « street culture » américaine (hip-hop, rap), d'autres ne pourront que s'insurger devant cette affirmation. La culture musicale qui se trouve derrière le skateboard est le résultat d'une longue évolution, et est ainsi très diversifiée.

Issu du surf, discipline à la culture profondément Rock'n'Roll, le skateboard s'est ensuite développé dans la rue. Il n'y a pas de généralité absolue à faire. Le hip-hop est récupéré pour son appartenance à la street culture américaine, tandis que le rock rappelle l'euphorie des débuts. Néanmoins il semblerait que la plupart des skaters écoutent du Rock et surtout du Punk. Mais il faut également noter que certains skateurs, pouvant être qualifiés de "roots" écoutent des genres musicaux différents, tel que le reggae, le dub ou encore le ska.

La musique (dans les vidéos) a souvent une influence sur les jeunes skaters, qui parfois découvrent et s'ouvrent vers un nouveau genre musical. La musique de chaque part (section de vidéo), étroitement liée à l'image du skateur et de la marque, influencent certains jeunes qui se mettent à s'habiller comme le skateur qu'ils aiment bien et à écouter le même style de musique.

Le skateboard et l'image

Les vidéos qui ont marquées, à chaque génération, l'histoire du skateboard, témoignent du lien entre skateboard et images. Même si l'innovation dans les figures et leurs enchaînements est devenue la mesure de référence d'une bonne vidéo, l'aspect esthétique de cet enchaînement, l'impression générale rendue, et le style demeurent indispensables pour que celle-ci entre dans l'histoire. Elle est, en général, associée à une bande-son qui « colle » aux séquences de chaque skateboarder.

On note la sortie du film Les Seigneurs de Dogtown, de Catherine Hardwicke, qui retrace l'évolution du skateboard à partir des années 1970 et des trois fondateurs de la discipline : Jay Adams, Stacy Peralta (qui est d'ailleurs scénariste du film, et dont le rôle est joué par le jeune John Robinson, acteur principal de Elephant de Gus Van Sant) et Tony Alva.

Fin 2007, la vidéo de la marque Lakai nommée Fully Flared, a révolutionnée le monde du skateboard, grâce aux figures réalisées et à l'originalité de la vidéo en elle même. Les vidéaste de skate Ty Evans et Spike Jonze, connus pour avoir réalisé la video Girl Yeah Right, sont les premiers à avoir franchit un cap au niveau de la réalisation des vidéos de skate. Ils utilisent des techniques et effets spéciaux de cinéma, et filment maintenant avec des caméras HD.

Anglicismes

De par son origine américaine, le vocabulaire lié à la discipline est truffé de néologismes directement inspirés de l'anglais. Même au niveau de son nom, le skateboard revendique ses origines anglophones. En effet, ce terme est aujourd'hui largement plus utilisée que l'appellation originale et officielle : planche à roulettes.

Il en est de même en ce qui concerne les noms des tricks (tour, en anglais) : du varial kickflip au boardslide, toutes les figures sont nommées à l'anglaise. Il n'est même pas rare d'entendre un skateur qualifier une simple rotation de 360° de « three-sixty » (trois (cent) soixante, en anglais).

Certains éléments ont aussi une appellation double. Ainsi, dans un skatepark, on hésitera pas à parler de rampes (français), mais on précisera de quel type il s'agit en parlant de half-pipe (anglais) et de quarter-pipe (anglais). Dans d'autres cas, l'appellation anglaise côtoie l'appellation française sans préférence pour l'une ou l'autre forme (ex: truck (anglais) et axe (français)).

Sport extrême

Le skateboard est généralement considéré comme un sport extrême, même s'il peut être pratiqué à des niveaux bien différents. En tant que discipline, il reste proche de ses voisins de « glisse » tels que le BMX, le X-board, le streetboard , le surf, le skimboard et ses variantes : windsurf, kitesurf, ou même le snowboard.

Aspects techniques du skateboard

Planche à roulettes

Un skateboard se compose de plusieurs pièces distinctes, généralement choisies séparément et ensuite assemblées.
Citons :

  1. La planche ou board : il s'agit de l'élément principal. Il en existe plusieurs formes et tailles. Elle est en bois (érable canadien le plus souvent pour les planches européennes) et composée de sept à douze couches fines ou plys ; il existe plusieurs tailles de planches. Pour les classer, on se réfère à la largeur. Celle-ci varie de 7,4 pouces (on parle alors de 7.4 tout simplement), (190 mm) –utilisées généralement pour la discipline en street– jusqu'à 8,5 pouces (216 mm)(les plus solides presque indestructibles) et le prix n'a rien à voir avec la qualité du plateau ; il faut regarder le concave (la forme du plateau), pour la « rampe ». La plupart des professionnels n'utilisent que des planches de 8 pouces au minimum. D'autres critères que la largeur permettent de distinguer différentes planches et elles ont aussi des formes uniques (le concave). Premièrement, le motif, lié à une marque ou encore à un skateboarder célèbre (pro-model), mais également la longueur et la courbure. Les bords et les arêtes des planches sont arrondis, mais généralement ces dernières deviennent coupantes à force d'usure. La planche est recouverte d'un grip, une feuille adhésive « anti-dérapante » comparable à du papier de verre, tout à fait indispensable pour le ollie et responsable de l'usure rapide des chaussures. L'avant de la planche est appelé le nose côté le plus long du plateau (l'anglais pour nez) et l'arrière de la planche se nomme le tail le plus court du plateau (du mot anglais signifiant queue). Sur la plupart des planches actuelles, il n'y a pas de réelle distinction entre l'avant et l'arrière de la planche (on pourra cependant observer que le nose est légèrement plus long et moins courbé que le tail mais sur certains modèles la différence est très faible). Les mots nose et tail n'interviennent alors qu'en fonction de la position et de la direction que le skateur donne à la planche.
  2. Les trucks  : il y en a deux par skate. Ils sont directement vissés à la planche et servent de liaison entre la planche et les roues. Ils doivent être solides pour pouvoir encaisser les chocs et assez légers pour ne pas gêner le skater ; pour cela, ils sont en aluminium spécial (non soudé, pour la sécurité du skater), parfois peint. Il en existe également de plusieurs sortes, bien que leur rôle soit évidemment toujours le même. Certaines marques en proposent des formes les plus inattendues, comme les axes de Blind, taillés en forme de personnage entouré de lettres formant le nom de la marque, le tout en relief. De plus, la manière dont le skateur resserre ses trucks détermine sa façon de skater. C'est pourquoi ceux qui veulent un maximum de stabilité optent pour des trucks resserrés (il faut alors appuyer légèrement sur le tail pour pouvoir tourner), tandis que d'autres optent pour des trucks desserrés (ils peuvent ainsi tourner sans avoir besoin d'appuyer sur le tail mais juste en penchant le corps ce qui est bien plus simple pour rentrer certain tricks comme le manual ou encore le nose manual). On peut obtenir le même résultat en installant des « gommes » plus ou moins dures, cependant le prix de ces « gommes », ou « doh-doh », du nom de la marque du fabriquant, est assez élevé. Le terme axe fait également référence à la vis autour de laquelle toutes les parties du truck viennent s'assembler: l'embase, le hanger (partie sur laquelle le grind se fait) et les « gommes ». En anglais la distinction est plus nette car cette vis s'appelle kingpin, ce qui signifie pivot central. Cette pièce est fragile.
  3. Les roulements : ce sont des roulements à billes. Il existe plusieurs types de qualité, classées selon les normes ABEC qui vont de 1 à 9, les Abec1 étant des roulements bas de gamme peu performants mais solides, les Abec3 et 5 sont les plus courants, solides et rapides, et les Abec7 et 9 sont moins solides, mais plus rapides. Beaucoup de marques actuelles ne tiennent plus vraiment compte de ces standards pour leurs roulements haut de gamme. Une planche nécessite huit roulements (deux par roue). Les roulements sont le plus souvent espacés par une entretoise (sorte de petit bout de tuyau métallique qui sert à faciliter le glissement entre l'axe et le roulement).
  4. Les roues : en uréthane, elles ont un diamètre qui peut varier de 45 à 60 mm pour les modèles les plus courants. En général les roues de petit diamètre sont préférées par les skateurs de street car elles offrent plus de réactivité au skateboard en abaissant le centre de gravité de la planche qui entre donc plus rapidement en contact avec le sol lorsque le skateur tape son trick. Les roues de grand diamètre offrent au contraire une moindre réactivité mais une plus grande stabilité ainsi qu'une vitesse de ride plus élevée et sont généralement utilisées par les ramp-riders où les skateurs qui aiment la vitesse. La dureté des roues varie également, les roues de « filmeurs » étant généralement assez molles afin de diminuer les vibrations et le bruit lié au roulement sur le sol dans le but d'améliorer la qualité du film. Enfin, les roulements sont insérés dans la partie centrale des roues. Celle ci se trouve parfois renforcée par un cœur en matière plastique afin d'améliorer la durée de vie des roulements. Cette dureté est écrite avec un chiffre suivi d'un A. Il en existe plusieurs types: 92A( plus pour le street), 95A, 99A et même 101A pour les plus durs (utilisés surtout pour les skatepark).
  5. La visserie: toutes les vis utilisées pour faire tenir le skateboard. Elle peut s'acheter séparément du skateboard comme tous les autres éléments. Ce terme (hardware en anglais) se réfère plus particulièrement aux vis servant à fixer les trucks sur la planche. Celles ci peuvent être de longueurs différentes, selon que le skateur installe des inserts en matière plastique (pads en anglais) entre sa planche et ses trucks ou non. Ces inserts ont plusieurs fonctions : rehausser la planche, diminuer les vibrations, amortir l'impact de l'atterrissage pour protéger la planche, entre autres. La taille classique de la visserie est de 1 pouce (25,4 mm). On peut également acheter des vis dont l'une est d'une couleur différente des autres, ceci afin de déterminer où se trouvent le nose et le tail de son skateboard.
  6. Les pads:Très peu utilisé, mais utile. Ils servent a amortir la chute du skateboard, pour qu'il se casse moins vite, mais aussi à ce que la personne atterrisse en douceur.

Tricks

Il y a, à l'heure actuelle, un nombre impressionnant de figures, ou tricks. Le plus simple est le ollie (le saut) ou tout simplement le manual (rouler sur les deux roues arrières de la planche en restant en équilibre). Le ollie est le trick qu'un débutant doit apprendre s'il veut pouvoir évoluer. Avant son invention, les premiers skateurs s'élevaient dans les airs en effectuant un boneless ou un "no comply", consistant à élever la planche en tapant du pied sur le sol, ou avec la main pour le boneless,et qui sont aujourd'hui considérés comme des tricks old-school. À présent, le ollie permet de sauter sans qu'il soit question de toucher la planche avec les mains ni de mettre le pied au sol.
Les autres figures sont divisés en différentes catégories, selon certains critères. Pour une explication plus détaillée, vous pouvez consulter l'article sur les tricks.
 

Spot

L'esprit de la discipline veut que l'on puisse pratiquer le skateboard sur n'importe quel mobilier urbain (souvent à l'encontre des autorité locale à cause de la wax qui noircit ceux-ci, une sorte de cire pour mieux glisser, mais certains se servent simplement de bougie ou de paraffine). Toutefois, l'apparition des skateparks a provoqué l'apparition d'un nouvel éventail de modules - ou spot, inspirés du mobilier urbain traditionnel mais transformés pour servir spécifiquement à la pratique du skateboard et d'autres sports extrêmes s'y prêtant. Ces différents modules se distinguent par leur forme, leur taille, leur matière, ou encore par les tricks qu'ils permettent d'effectuer.

Pro Skateurs célèbres

 

Skateurs : Législation (en France)

Le skateur, lorsqu'il circule sur la voie publique, est un piéton au regard du code de la route. C'est en tous les cas le sens de la réponse du ministre de l'intérieur à une question écrite [n° 45849 publiée au Journal Officiel le 10/08/2004 page 6189] posée par la députée Marie-Jo Zimmermann : « En l'absence de règlementation spécifique, les utilisateurs d'engins à roulettes sont, lorsqu'ils circulent sur la voie publique, assimilés à des piétons ».

À ce titre le skateur est soumis « aux dispositions des articles R. 412-34 à R. 412-42 du code de la route » poursuit le ministre. Il a donc l'obligation :

  • d'utiliser les trottoirs [article R412-34],
  • lorsqu'il emprunte la chaussée, de circuler près de l'un de ses bords. Hors agglomération et sauf si cela est de nature à compromettre sa sécurité ou sauf circonstances particulières, il doit se tenir près du bord gauche de la chaussée dans le sens de sa marche [article R412-36],
  • de traverser la chaussée en tenant compte de la visibilité ainsi que de la distance et de la vitesse des véhicules [article R412-37],
  • d'utiliser, lorsqu'il en existe à moins de 50 mètres, les passages prévus à son intention. Aux intersections à proximité desquelles n'existe pas de passage prévu à son intention, le skateur doit emprunter la partie de la chaussée en prolongement du trottoir [article R412-37],
  • lorsque la traversée d'une chaussée est réglée par des feux de signalisation, le skateur ne doit s'engager qu'au feu vert [article R412-38],
  • lorsque la traversée d'une chaussée est réglée par un agent chargé de la circulation, il ne doit traverser qu'à son signal [article R412-38],
  • hors des intersections, il est tenu de traverser la chaussée perpendiculairement à son axe [article R412-39],
  • il lui est interdit de circuler sur la chaussée d'une place ou d'une intersection à moins qu'il n'existe un passage prévu à son intention lui permettant la traversée directe [article R412-39],
  • il doit contourner la place ou l'intersection en traversant autant de chaussées qu'il est nécessaire [article R412-39],
  • lorsque la chaussée est divisée en plusieurs parties par un ou plusieurs refuges ou terre-pleins, le longboarder parvenu à l'un de ceux-ci ne doit s'engager sur la partie suivante de la chaussée qu'en respectant les règles prévues par les articles qui précèdent [article R412-40],
  • le fait, pour tout skateur, de contrevenir aux dispositions de la présente section est puni de l'amende prévue pour les contraventions de la première classe [article R412-43]. « Le montant de l'amende forfaitaire pour les contraventions au Code de la Route de la première classe commises par les piétons était fixé à 30 F par le Code de Procédure Pénale (R. 49). L'ordonnance n° 2000-916 du 19 septembre 2000 fixant la correspondance en euros des montants exprimés en francs dans les textes législatifs prévoyait l'équivalence : 30 F ˜ 4,5 €. Toutefois l'article R-49 du Code de Procédure Pénale réactualisé prévoit bien une amende forfaitaire de 4 € »

Des réglementations différentes selon les villes

Certaines villes ont mis en place une réglementation spécifique. Ainsi à Paris, les services de la préfecture de police estiment que la pratique de la planche à roulettes est assimilée à un jeu dangereux, au sens de l'article 113 de l'ordonnance du Préfet de Police du 25 juillet 1862 et donc, par voie de conséquence, interdite à la fois sur les trottoirs et sur la chaussée.

Il est également interdit d'utiliser sa planche à roulettes pour se déplacer. Pour la préfecture de police, "ce type d'équipement ne peut être utilisé comme un moyen de déplacement".

La pratique du skateboard ne peut donc se faire que sur des spots officiellement recensés par la Mairie de Paris. Les arrêtés des 3 février 1978 et 22 mars 1979 ont fixés la liste des emplacements où les utilisateurs peuvent s'exercer à cette activité.

Skate Board
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